Le cartable sur les épaules, nous regardons nos enfants se diriger vers leur journée d’école. Quand nous les retrouvons le soir, voilà qu’ils ont grandi de 8 heures, sans notre contribution…
On se réjouit d’imaginer qu’ils construisent leur propre univers, même si nous n’étions pas là pour les voir pousser.
Pourtant, nous aimerions tout savoir : ce qu’ils ont fait, ressenti, dit, appris.
Pour cerner leur personnalité qui se dessine et s’affirme et les accompagner au mieux dans la vie qu’ils expérimentent chaque jour.
Si à la question rituelle : « Comment ça s’est passé aujourd’hui ? », vous obtenez pour toute réponse un vague : « bien », voici quelques façons détournées d’en apprendre un peu plus sur leur journée.
Les questions qui délient les langues
Plus vos questions seront précises, plus il sera facile pour vos enfants d’alimenter la conversation.
“ Est-ce que la récréation a duré assez longtemps aujourd’hui ? “
“ Est-ce que ta maîtresse/ton maître a passé une bonne nuit à ton avis, est-ce qu’elle/il a assez dormi ?
“ Est-ce qu’elle/il va bien dormir cette nuit ? “
“ Est-ce qu’il s’est passé quelque chose aujourd’hui dont tu te souviendras quand tu seras grand ?
“ Est-ce que tu as vu quelque chose de bleu / senti une odeur qui t’a plu / goûté quelque chose de bon ? “
“ Qui a été le/la plus drôle ? ”
“ Quelle est la phrase que ta maîtresse/ton maître répète le plus souvent ? ”
“ Qu’est-ce qui était écrit au tableau ? ”
“ Est-ce que tu as levé le doigt ? ”
“ Est-ce que la journée était courte ou longue ? ”
“ Quel est ton endroit préféré à l’école ? ”
“ Est-ce que tu aimerais changer quelque chose dans ta classe ? ”
“ Qu’a fait ton copain/ta copine à la récré ? ”
“ Est-ce qu’on t’a raconté un secret ? ”
“ Est-ce que ton voisin de table a fini son assiette à la cantine ?
“ Est-ce que tu voudrais que demain ressemble à aujourd’hui ? ”
Parler de notre enfance
Pour les inviter à se confier, vous pouvez aussi évoquer votre propre scolarité et vos souvenirs d’enfance. N’hésitez pas à romancer un peu pour qu’ils arrivent à s’identifier et à faire le parallèle avec ce qu’ils vivent au quotidien. Peut-être auront-ils le réflexe de faire la comparaison.
« Moi, quand j’étais petit.e, à la cantine, je n’osais pas dire quand je n’aimais pas un plat et une fois que j’étais servi.e, on me disait de finir mon assiette… Je détestais la cantine ! ».
« En CE1, j’ai caché le cartable de mon meilleur copain à la demande d’un grand de CM2. Mon copain s’est fait gronder parce qu’il est arrivé en retard après l’avoir cherché… Je n’étais pas fier.e de moi… ».
« J’adorais réciter mes poésies à la maison mais une fois devant la classe, je m’emmêlais les pinceaux… ».
Si vous pressentez qu’un “ incident “ a eu lieu, adaptez votre anecdote aux indices que vous avez relevés pour tenter d’en apprendre un peu plus.
Vous libérerez peut-être leur parole en leur faisant comprendre que vous aussi vous êtes passé.e par là !
Un petit exercice
Ces premières questions ont porté leurs fruits ?
Maintenant nous vous proposons un petit exercice d’“ anticipation ” qui devrait les amuser et vous aussi !
Proposez à vos enfants d’imaginer à quoi ressemblerait une journée d’école si c’était eux les professeurs ? Heure par heure.
Même exercice s’ils étaient amenés à rester seuls à la maison toute une journée.
Tenez-vous prêt.e à des réponses farfelues… Mais qui révèleront sans doute quelques vérités !